Le duo Helen Merrill/Gordon Beck chantait, en 1984, qu'il n'y avait ni larmes ni adieux. Et pourtant, sur fond de ballades ou de mélodies qui engendrent plutôt la mélancolie, le pianiste tisse à la chanteuse, dans une ambiance parfois churchy, une toile qui confinerait pourtant à un déchirement. Rauque ou claire, "I Love Paris", la voix si particulière d'Helen Merrill convient parfaitement au jeu de piano de Gordon Beck, qui arpège l'étendue de son clavier en ostinato brûlant. Son jeu extrêmement précis et classique, au sens propre du terme, donne à Helen Merrill l'occasion de décrypter des standards avec une inflexion qui se joue aussi de la coupure des phrases. C'est un récital qui ne succombe toutefois pas à l'intimisme et évite ainsi la tristesse quelquefois rencontrée. Pas de larmes assurément, mais des interprétations de grande qualité qui dépoussièrent quelques visites aux standards. --Jean-Michel Schlosser
Très belle voix du jazz
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