Du nom à rallonge, il faut retenir une rencontre fondatrice : il y a trois ans, à Londres, la nuit, une jeune fille éplorée a croisé des travestis musiciens. Elle venait du théâtre et des livres ; les Queens sortaient tout juste de scène. Elle cherchait confusément à réconcilier tout ce qui l'émouvait dans un projet total, où tout se répondrait, des vidéos aux chansons, des textes aux chorégraphies ; les Queens mélangeaient sans scrupule Prince et Vivaldi. Il s'agit donc moins d'un nom de groupe que du souvenir d'une seconde naissance. Christine est la nouvelle identité de la jeune fille, les Queens seront une constante inspiration, et mis ensemble, le tout sonne comme une formule magique qui autorise toutes les audaces.
Influencée par Pipo Delbono ou David Lynch sur le plan théâtral et cinématographique, on retrouve Björk ou David Bowie du côté musical.
Ce qui nous donne un tout électronique teinté d’années 80 mais pas trop, ondulant, entêtant ou langoureux, profond et loufoque. Ainsi que comique, et en même temps empreint d’une réelle compassion pour le genre humain, dans ce qu’il a de malhabile et de détraqué. (Gail)
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