Elles avaient bien du charme, ces " amies d'Héloïse " qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du Premier Roman. Dans les lettres qu'elles s'écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Leurs amours " différentes " - dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux - n'étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l'amour même. L'amour, cette évidence. L'une d'elles, Suzanne, se donnait la mort au milieu du roman. C'est à elle que la romancière donne ici la parole. Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs : pour Héloïse, la femme qu'elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d'une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais aussi donné et reçu beaucoup d'amour, passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens.
Biographie Hélène de Monferrand
Née en 1947 à Saint-Mandé, Hélène de Monferrand passe son enfance en Algérie, à Sidi-bel-Abbès, jusqu'à l'âge de onze ans, puis rentre en France avec sa famille. Elle suivra des études de Lettres à Nanterre et à la Sorbonne. Musicienne, elle joue du piano et du clavecin. Les Amies d'Héloïse, son premier roman, a obtenu le prix Goncourt du premier roman en 1990. En 1991, elle publie journal de Suzanne, qui reprend les personnages de son précédent livre.
Nous passons d'une vision fraîche et toute puissante propre à l'adolescence (avec Les Amies d'Héloïse) à l'histoire beaucoup plus dure d'une femme qui a connu les camps et la violence collatérale de la 2ème guerre mondiale. C'est donc une adulte, bien plus abîmée qu'Héloïse qui nous raconte son histoire. Ce deuxième tome est très enrichissant et complète parfaitement le premier. On revisite l'histoire avec le regard de cette femme mûre et sensible.
Triste, émouvant...
Juste l'histoire de Suzanne en parallèle de : "Les Amies d'Héloise"
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