Jazzman au parcours atypique.Né en israel, Avishai COHEN a émigré aux Etats-Unis très jeune.Ce jeune bassiste sera "découvert" par Chick COREA avec qui il partagera la scène pendant un temps, avant de s'éloigner.
Avishaï a poursuivi depuis une carrière brilante, mêlant jazz, soul et même reggae.
"L'album précédent d'Avishaï Cohen, paru en 2011, s'intitulait Duende, métaphore littéraire espagnole pour désigner le charme ou l'esprit. Ce nouvel opus baptisé Almah, douzième du nom, fait figure de voisin parl'âme qu'il évoque, étant également le prénom de la fille du musicien. La similitude ne s'arrête pas là puisqu'il accueille à nouveau le jeune prodige du piano Nitai Hershkovits, révélé deux ans auparavant.
Toutefois, Alma suit une autre voie musicale avec l'appellation Avishaï Cohen with Strings signalant l'arrivée d'un quatuor à cordes représenté par les trois violons de Cordella Hagman, Amit Landau, Noam Halmovitz Heinschel et le violoncelle de Yael Shapira. À cette formation élargie qui s'éloigne du standard jazz s'ajoute un hautbois tenu par Yoram Lachish. Quant au batteur Ofri Nehemya, il tient lieu de socle à l'ensemble. Ce n'est donc pas un hasard si, dès l'ouverture « Noa op. 1 », l'esthétique musicale est sensiblement orientée vers le domaine de la musique classique. La suite lyrique évoque davantage Schubert ou Rachmaninov que l'aventurier de la scène jazz contemporaine.
Après ce point de départ surprenant, l'album trouve son équilibre entre des pièces très travaillées où la contrebasse se place au coeur des compositions comme dans « Song for My Brother » ou l'incisif « On a Black Horse / Linearity », suivant l'entrelacs de contours anguleux et d'une mélodie enjouée. L'évocation divine « A Child Is Born » qui suit s'avère propice à la méditation. Le recueil prend une tournure différente avec l'intégration d'influences traditionnelles juives et arabes sur un « Arab Medley » jouant de multiples registres et « Hayo Hayta » développant une mélodie envoûtante soutenue par le hautbois et les cordes. L'énergique « Shlorse » est, quant à lui, un retour au jazz percussif et improvisé avant les transports doux et mélancoliques de « Kefel ». Chanté en ladino, langage des juifs d'Expagne, « Kumi Venetse Hasadeh » ferme la marche d'un album novateur et transgenre, prêt à surprendre nombre d'admirateurs du contrebassiste israélien."
Après l'écoute des derniers albums, je suis allée à l'un de ses concerts en avril dernier...un moment de délice.
A goûter immodérément :)
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